SAINTE THERESE SUR ABATTOIR…

 

Midi-Libre de Mardi nous rappelle qu’il y a dix ans la Clinique Sainte Thérèse s’installait au « Quai du Mascoulet ». Ce quai a été appelé ainsi par une délibération du Conseil Municipal du 26 Septembre 1985. Il s’appelait auparavant « Quai de l’Abattoir ». L’évocation de cet anniversaire est bref et ne porte essentiellement que sur « le  courage » du P.D.G Commeinhes » à qui tout le monde disait « tu vas te casser la gueule ». Rappelons que la Clinique Sainte Thérèse se trouvait avant son déménagement, Rue Député Salis avec vue sur le parc du Château d’eau.

Cet évènement rappelé, il est bon de compléter les « trous » de cet historique. Tout d’abord, la Clinique est située sur un ancien terrain communal d’une superficie de 4.395 m2, vendu 2.500.000 Frs à la Société Immobilière H.CO, SARL créée  en janvier 1995 en vue « d’acquisition de tous terrains en vue de la construction de tous bâtiments à usage d’hospitalisation privée ». Les gérants en étaient François et Philippe Commeinhes. Mr  Jean-Claude Jamet, chirurgien de cette clinique était adjoint au Maire Marchand. Mais pourquoi noter ces points ? Les affaires sont les affaires, me direz-vous. Je vous réponds, que je rappelle simplement le contexte.

Ce terrain communal était communément appelé « de l’ancien abattoir ». La première pierre fut posée début Mai 1995 avec objectif ouverture en Mars 1996. Yves Marchand, Maire, considèrera lors de cette manifestation que la concurrence locale entre le public et le privé  comme une saine émulation. Il ajoutera « Sainte-Thérèse est un maillon important de l’économie locale. Il convient d’adapter les villes à l’économie du moment…. ». Tout un programme, on cède les terrains publics à l’initiative privée.

François Commeinhes dans son interview déclare d’une façon anodine « Mais c’est vrai à l’époque l’assainissement n’y était pas installé, il a fallu créer un poste de relevage ». Ce qu’il oublie de dire c’est que le journal que vous lisez et qui s’appelait simplement « La Marseillaise » à l’époque, avait soulevé cette question dès début Novembre 1995, en ces termes « La clinique Sainte-Thérèse doit être mise en service en Mars, elle a été édifiée dans un quartier qui d’un côté n’est relié à aucun réseau de tout à l’égout, de l’autre possède un tel réseau, mais non rénové et aboutissant au canal ».  A l’époque de cette interpellation la réponse fut, en substance, que des travaux de raccordement avec pompe de refoulement étaient prévus dans le secteur du Pont du Mascoulet, mais pas réalisés et non budgétisés. La Ville avait vendu un terrain pour réaliser une clinique privée, sans s’inquiéter parallèlement des travaux d’assainissement

Par ailleurs, il est à noter que lors de la construction du nouveau Collège Victor Hugo, le principal retard pris dans l’exécution des travaux fut consécutif au respect de la directive Seveso (juin 82), avec notamment les conséquences de l’effet « Boilover » (effet consécutif à l’inflammation de réservoirs et en l’occurrence de bacs à pétrole). La Clinique depuis sa construction a toujours été dans ce même périmètre. En son temps, j’ai interrogé les pouvoirs publics sans avoir jamais de réponse…Voilà une petite contribution à « l’histoire ».

Jacques BLIN