RIDEAU Michel

Né le 4 septembre 1924 à Niort (Deux-Sèvres).Représentant en matériel de cinéma, libraire. Syndicaliste, communiste

 

 
 

Michel Rideau, ici à droite avec à ses côtés Jacques Blin et au micro Louis Catanzano, candidat du PCF aux élections cantonales de Septembre 1988.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De père instituteur et de mère Institutrice. Marié en 1947 avec Claire JEAN. Militant Communiste et Syndicaliste.

Il a été Maître nageur aux Sables d’Olonnes et moniteur sportif. Puis, il fit des études à l’Ecole Nationale de Photo et Cinéma (ENPC), située Rue Vaugirard à Paris. A sa sortie en 1949, il aurait pu travailler à la reproduction des documents de la Bibliothèque Nationale, mais son épouse Claire JEAN, professeure d’éducation physique, fut nommée au Lycée de jeunes filles de Béziers. Il traversa une période de chômage de six mois environs, pendant laquelle il bricolait pour quelques photographes. Ensuite il devint représentant de matériel de projection pour la maison Debrie et lança, dans la région, les production de la bande « Kodavox » (films magnétiques « Kodak » pour enregistrements sonores.)

Attirés par Sète, c’est en 1956 qu’ils viendront s’y installer après la nomination de Claire au Lycée Paul Valéry. Représentant à plein temps, il sillonnera le département de l’Hérault afin que l’aventure cinématographique (du 16 m/m) accompagne les activités scolaires et la politique culturelle des municipalités. Il se consacrera entièrement à cette activité jusqu’en 1961. Ayant adhéré au Parti Communiste Français en 1960), Gilbert Nondédéo, enseignant et militant du PCF lui proposa de s’occuper de la Librairie Sétoise. Gilbert devant partir avec Charles Siblot, lui aussi enseignant et militant, en Algérie à la demande du gouvernement de ce pays pour travailler à la mise en chantier de la politique d’éducation nationale. Cette librairie avait été créée en 1959 et se situait, au Quai supérieur de l’Esplanade Aristide Briand (aujourd’hui rue du 11 Novembre 1918). Elle cohabitait avec le Journal « La Marseillaise » qui avait quitté en 1959 les locaux qu’il occupait sur le Quai de La Résistance.

A partir de cette époque, il accéda au statut de « permanent » avec toutefois un maigre salaire. Cependant, comme la Librairie avait dans ses activités les fournitures scolaires, Michel Rideau continua à sillonner le département pour proposer aux municipalités l’éventail de son catalogue de fournitures et parallèlement il continuait à vendre des projecteurs et des enregistreurs. Un collectif de gestion de la Librairie avait été mis en place, auquel participait entr’autres, Gilles Salvat, Henriette Luccionni, Eliane Baupuy-Manciet, etc…Pendant que le travail l’appelait à l’extérieur, Mme Henriette Luccionni assurait, bénévolement, la tenue de la de la comptabilité de la SARL Librairie Sétoise, ainsi que les remplacements dans la librairie.

Mais le début des années 1960, c’est aussi à Sète un renouveau politique, avec l’élection du Cheminot Pierre Arraut qui se retrouva à la suite d’une élection « triangulaire », le 15 Mars 1959, Maire avec 31 conseillers municipaux, dont 30 communistes. Les chantiers culturels furent alors ouverts : Rénovation du Théâtre, création du Théâtre de la Mer, Centre Culturel Sétois que rejoignirent immédiatement les associations existantes : Amis du Bel canto, Cercle Occitan, Caméra Club, Ciné-Club Gérard Philippe, etc…Michel s’investit dans cette aventure et particulièrement dans le secteur de l’audio visuel où il trouvait un prolongement de sa formation, mais aussi avec le désir de faire acte d’éducation populaire avec Anselme Roumieu, conseiller municipal et occitanistes et Gilles Salvat. Ce fut donc les débuts du Ciné-Club dont les séances se déroulaient à la Salle Arago, rue de la Douane, attenante à la cour où évoluait le volley-ball. Il participa activement aux côtés de François Delpont aux activités du centre culturel, enregistra les causeries de Jean Deschamps que celui-ci organisait avant les représentations au Théâtre de la Mer. Toujours disponibles pour aider à l’activité culturelle des Maisons de Jeunes, il était le « touche à tout » dans le domaine des innovations en matière audio-visuelle. On le voyait aussi bien derrière une caméra (il réalisa le premier film sur le bilan de mandat 1959-1965, 600 m de pellicule se plaît-il à rappeler, de la municipalité Arraut) que enfoui sous un capot de voiture à démêler les branchements d’une sono accompagnant une manifestation.

Dans les années 1970, Victor Meyer (Totor) Secrétaire de l’Union Locale CGT lui demanda de venir travailler à la Bourse du Travail, afin de remplacer Laurent Viguerie, parti en retraite. Il assura des travaux de secrétariat et de tirages de tracts pour les syndicats. Il fut permanent à partir de 1972. Très vite il fit entrer les innovations technologiques, en matière de reprographie, dans les locaux de la bourse, du stencil électronique à l’offset pour finir avec l’assistance par ordinateur. Il prit sa retraite en 2000.

Il anima pendant un temps, vers 1982, l’antenne sétoise de « Tourisme et Travail » et pris une part active au développement de la Mutuelle des Travailleurs Sétois (installée d’abord dans les locaux de la Bourse du Travail, pour se déplacer, vers 1974, au-dessus de la Placette, aujourd’hui le Centre Optique Mutualiste et enfin dans les locaux actuels).

Il fut un des initiateurs et un animateur actif du Comité du Quartier Haut

Sur le plan de l’activité politique, il anima et y contribue encore aujourd’hui, la vie de la Cellule Vaillant-Couturier du PCF qui évolue sur le secteur du Quartier Haut. Il fut membre pendant de longues années du Comite de Section (organe dirigeant du PCF sur la Ville).

Jacques BLIN