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MARTELLI Gilbert, Jean, César Né le 25 septembre 1918 à Sète (Hérault), mort le 10 juillet 1988 à Sète ; employé d’une société électrique puis agent d’assurances ; communiste, conseiller général ; maire de Sète.
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Gilbert Martelli était le fils de Pierre, Henri Martelli, mouleur et de Baptistine, Lucie Laffont. Il se maria à Grenoble (Isère) le 13 février 1941 avec Chichignoux Lucette. Ils eurent un fils, Jacky Martelli, cardiologue à l’hôpital de Sète. Gilbert Martelli effectua ses études au cours complémentaire du collège Victor-Hugo à Sète, où il obtint successivement le certificat d’études primaires et le brevet. À cette époque, il pratiquait le football dans l’équipe des cours complémentaires. Peu avant la seconde guerre mondiale, il entra à la Compagnie lyonnaise d’électricité et, la pendant la guerre, il se rangea aux côtés de la Résistance. En 1942, il adhéra au Parti communiste et prit la tête de la Résistance communiste sétoise à la suite d’Auguste Vié et de François Di Fasio. Recherché par la Gestapo, il échappa de peu à l’arrestation, grâce à une information que lui avait communiquée un ami, Charles Molle. En 1944, il fut membre du Comité local de Libération qui prit en mains, dès le 20 août, l’administration de la ville de Sète. Le 29 avril 1945, il fut candidat à Sète, aux élections municipales sur la liste conduite par Pierre Arraut*. Il sera élu au deuxième tour qui se déroula le 13 mai 1945 au poste de 3ème adjoint Dès septembre 1944, il signa des articles comme secrétaire de la section de Sète du PCF. Lors de la conférence de la section de Sète du PCF, le 11 mai 1945, il fut élu au poste de secrétaire à la propagande et à l’éducation. Vers la fin de 1945, il quitta la Compagnie d’électricité pour prendre un portefeuille d’assurances (Compagnie du Soleil puis GAN). Le 24 novembre 1946 il fut candidat en 1ère position, après Bravet Marius*, sur le 1er secteur (équivalent du canton pour la ville de Sète), ces élections permirent à la population d’élire, au scrutin proportionnel, les grands électeurs qui éliraient à leur tour les conseillers de la République. Le 19 octobre 1947, il fut candidat aux élections municipales sur la Liste d’union républicaine et résistante et de défense des intérêts de la ville de Sète, présentée par le PCF. Élu secrétaire politique de la section de Sète du PCF lors de la conférence de section du 23 janvier 1949, il intégra le bureau de la fédération de l’Hérault du PCF, lors de la conférence fédérale des 19 et 20 février 1949. Depuis la Libération, il ne cessa d’être membre de l’assemblée communale : adjoint au maire de 1945 à 1947, conseiller municipal de 1947 à 1959, premier adjoint au maire de 1959 à 1971. Préoccupé par les questions de l’emploi, il publia, en août 1969, en brochure intitulée Perspectives sur la démographie et l’emploi l’importante intervention qu’il fit en conseil municipal à la suite des premières études pour la préparation du VIe plan. En 1971, afin de confirmer la volonté d’union et de rassemblement des communistes (manifestée en 1962 avec le vote pour Jules Moch* et en 1965 par l’ouverture de la liste municipale aux socialistes) le poste de premier adjoint fut confié au socialiste Firmin Prat. Gilbert Martelli fut donc deuxième adjoint. Il le demeurera jusqu’en 1973. Le 15 juin 1973, il succéda à Pierre Arraut* au poste de maire. Celui-ci se consacrant désormais à son mandat de député, Gilbert Martelli a été reconduit dans le poste de maire et fut renouvelé dans ces fonctions jusqu’en 1983. En 1976, la nécessité d’un nouvel hôpital s’imposait et le dossier était sur les rails. mais mi-décembre madame Simone Veil, ministre de la santé, préconisa alors un coup d’arrêt à la croissance des hôpitaux. Pourtant, pendant la campagne des élections cantonales de mars 1976, elle avait promis au candidat de l’UDF Yves Marchand, qu’un hôpital neuf serait construit. Gilbert Martelli, en tant que maire, prit alors l’initiative de créer un comité pour l’hôpital neuf. Ce comité regroupa très vite des gens de toutes tendances politiques et les nombreuses démarches permirent d’aboutir au succès de la revendication. Ce fut en présence de Jack Ralite*, ministre de la santé, que fut posée en 1982 la première pierre des travaux. L’hôpital ouvrit ses portes en 1985, mais Gilbert Martelli n’était plus maire. En effet, de 1983, à la date de son décès, le 10 juillet 1988, il fut conseiller municipal, siégeant dans l’opposition à Yves Marchand, maire UDF.
Gilbert Martelli fut élu conseiller général de Sète le 1er octobre 1967, et réélu le 30 septembre 1973, dans le second canton, à la suite du découpage de Sète en deux cantons (Raymond Campagnac* fut élu dans le premier canton). Il fut membre de l’assemblée départementale jusqu’à son décès. Ce fut François Liberti* qui lui succéda.
SOURCES :: Archives privées de Jacques Blin. — Le Travailleur du Languedoc, 30 septembre 1944 , du 29 avril 1945, 18 mai 1945, 23 novembre 1946, 29 janvier 1949. — Fédération de l’Hérault du PCF.. — La Marseillaise et Midi-Libre du 12 juillet 1988, donnant le compte rendu des hommages prononcés au cours des obsèques au cimetière le Py – Histoire de Sète, sous la direction de Jean Sagnes, éditions Privat 1987, page 259 – Nomenclature des administrations municipales de la ville de Sète, par Hilaire Mouret, éditions ville de Sète, 1ère édition 1935, mise à jour en 1977.
Jacques Blin |