photo prise lors de l'entretien
du 22 mars 2012

  

MARION Roger

Né le 2 février 1932 à Tours (Indre-et-Loire) ; mécanicien soudeur ; syndicaliste, militant communiste de Lozère puis de l’Hérault.

 

 
 

 

Roger Marion naquit dans une famille de cinq enfants ; son père, René Marion, était mécanicien puis il sera contremaître dans les travaux publics, d’opinion communiste il devint membre du Parti communiste. Sa mère, Clotilde Prin, était ménagère. Il avait deux sœurs et deux frères. Il obtint son certificat d’études primaire et commença à travailler comme monteur en chauffage central. En 1949 il adhéra au Parti communiste français à Mende (Lozère) et à la CGT en 1950. Il militait au syndicat CGT du bâtiment de Mende. Il effectua son service militaire de novembre 1952 à avril 1954 à Nouâtre-Maillé (Indre et Loire) il fut rappelé en Algérie en 1956 pour une période de 8 mois (d’avril à novembre). Il était dans les transmissions avec le grade de brigadier.

En 1950, la Section de montée des cadres du PCF écrivait : « Jeune camarade qui peut devenir un bon dirigeant à condition de le surveiller de près, (il) milite actuellement à l’UJRF ».

Il fut élu au comité fédéral de Lozère en mai 1957. Il fut candidat du PCF lors des élections cantonales de 1958, sur le canton de Saint Chély d’Apcher (Lozère). Il quitta la Lozère pour Sète (Hérault) où il se maria, en 1961, avec Andrée Cordesse née à Chanac (Lozère) le 1er mars 1926, professeure et membre du Parti communiste. Avec son épouse ils animaient l’activité communiste sur le quartier où ils habitaient en HLM à la Corniche à Sète. Lors de la journée nationale pour la paix du 29 novembre 1961, avec le Comité de la Paix de la Corniche dont il était un des animateurs, il participera avec 25 autres délégations de la ville de Sète (entreprises et quartiers) au rassemblement à la mairie pour la paix en Algérie et contre le terrorisme de l’OAS. Après le drame de Charonne, ils donnèrent à la cellule du quartier le nom de Daniel Féry* , mort à 16 ans, le 8 février 1962 sous les coups de la police de Papon, ce jeune pacifiste était membre de la CGT et des Jeunesses Communistes.  Sa femme Andrée décéda à Sète le 20 mars 1976. Ils ont eu deux enfants ; Franck et Serge.

Il travailla successivement comme chauffeur mécanicien dans l’entreprise de transports, Corbières à Sète. Puis comme mécanicien au garage Renault à Montpellier, ensuite au garage Citroën à Sète. Il entra, toujours en qualité de mécanicien, à la mairie de Sète en 1963. Sur le plan politique, il devint un des membres du secrétariat de la section de Sète du PCF dans les années 1960. Il suivit une école centrale d’un mois en mars-avril 1969 et siégea au comité fédéral de l’Hérault du PCF de 1970 à 1974. Restant marqué par la guerre d’Algérie, puis celle du Vietnam, il manifestera constamment une préoccupation forte pour les questions internationales et la paix. Il s’engagea dans le combat du Mouvement de la Paix avec Antoine Beille* à Sète. Ce combat continue aujourd’hui et il se manifeste par l’engagement de Roger Marion dans la lutte pour la libération du journaliste et militant afro-américain Mumia Abu Jamal, condamné à mort en 1982, pour le meurtre d’un policier de Philadelphie. Devant le mouvement d’opinion international qui demandait la vie sauve pour Mumia, le 7 décembre 2011 le procureur Seth Williams déclara  « Abu-Jamal ne sera plus condamné à mort, mais il restera derrière les barreaux pour le restant de ses jours, et c'est là qu'il doit être ». Roger Marion continue le combat pour la libération du journaliste.

 SOURCES : Arch. comité national du PCF (notes de Jocelyne Prézeau) – La Marseillaise du 30 novembre 1961 -Entretien de Jacques Blin avec Roger Marion, le 22 mars 2012.

Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, Jacques Blin.